Dans le monde des affaires, dès qu’il est question d’achat, de vente ou de financement d’une entreprise, le mot magique qui revient tout le temps, c’est le BAIIA.
👉 Bénéfice avant Intérêts, Impôts et Amortissement. Ou comme disent les anglophones : EBITDA.
L’idée est simple : en retirant les éléments qui varient d’une entreprise à l’autre (intérêts, amortissements, impôts), on aurait une mesure plus « pure » de la performance.
Mais la vraie question, c’est celle-ci :
Est-ce que le BAIIA représente vraiment l’argent qui retourne dans les poches du propriétaire? Réponse: non.
Le vrai indicateur de performance? Le cash flow.
En tant qu’expert en évaluation d’entreprise (et propriétaire moi-même), je le vois tous les jours :
Les entreprises ne vivent pas de BAIIA, elles vivent de liquidités.
Un bon BAIIA, c’est bien.
Un bon flux de trésorerie après impôts, réinvestissement en immobilisation et intérêts, c’est mieux.
C’est ce qui paie les dividendes. C’est ce qui rembourse la dette. C’est ce qui détermine le vrai retour sur investissement (ROI).
Ce que le BAIIA ne vous dit pas :
1. Amortissements
« Ce n’est pas une vraie dépense, c’est juste comptable! »
Vrai… sauf qu’un jour ou l’autre, il faut bien remplacer les équipements. Et ça, c’est une sortie de fonds bien réelle.
2. Intérêts
« On les enlève parce qu’ils dépendent de la structure de financement. »
Vrai aussi. Mais tout investisseur aguerri utilise la dette pour maximiser son ROI. Il faut donc l’inclure si on veut avoir une image fidèle.
3. Impôts
Selon le secteur, la taille, ou les crédits disponibles, le taux d’imposition peut varier énormément. Et ça change tout sur le rendement net.
En résumé :
Le BAIIA est un bon indicateur.
Mais le flux de trésorerie est roi …ou comme on dit en anglais, cash is king!.
Si vous évaluez une entreprise, pensez comme un investisseur :
Combien de cash va vraiment en ressortir?
Quel est le retour sur les sommes investies?
C’est ça, la vraie performance.